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Décryptage , Santé
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Date de publication 19/11/2025 Mis à jour le 19/11/2025

En France, de plus en plus de jeunes femmes, parfois à peine majeures, se tournent vers les injections d’acide hyaluronique pour remodeler leurs traits. Dans le même temps, l’usage de la cigarette électronique explose dans cette tranche d’âge. Un duo qui soulève des questions : quel impact la nicotine, même inhalée à l'aide d'une puff ou d'une cigarette électronique traditionnelle peut-elle avoir sur la cicatrisation et le résultat de ces procédures ?

Naturellement présente dans l'organisme, l'acide hyaluronique joue un rôle fondamental dans la structure et l'hydratation de nos tissus. On la trouve notamment dans les yeux, les articulations et la peau. Pour cette dernière, elle est d'ailleurs essentielle. Selon l'assurance maladie Ameli, cette molécule "contribue à son élasticité, à son hydratation et à sa fermeté".
Néanmoins, la production de cette molécule décline avec l'âge. Pour pallier cette perte, de nombreuses personnes ont recours aux injections. Ces dernières sont souvent utilisées pour combler les rides, mais elles peuvent aussi être employées pour corriger certains défauts au niveau du visage comme la forme du nez, des lèvres ou ajouter du volume dans les cernes ou les pommettes.
Une tendance à la hausse depuis l'apparition des réseaux sociaux et de certaines émissions depuis 2015 auprès des millenials et de la gen Z, dont le marché français est estimé à 506,86 millions de $, avec une croissance estimée à 10,66 % jusqu'en 2029 selon Research & markets.
Toutefois, les injections sont des actes transcutanés qui peuvent causer des micro-hématomes, c'est la raison pour laquelle il est conseillé d'éviter de fumer, voire la cigarette électronique avant et après l'intervention.
Selon l'ISAPS (The International Society of Aesthetic Plastic Surgery), 217 140 injections à l'acide hyaluronique ont été pratiquées en France en 2024. Cela représente plus de la moitié des injections esthétiques et 43,7 % de l'ensemble des interventions esthétiques non chirurgicales. Plaçant la France à la 5e position des pays qui comptabilisent le plus d'injections à l'acide hyaluronique dans le monde, devant le Brésil, le Mexique et la Turquie.
Les injections à l'acide hyaluronique occupent la 2e place après les injections à la toxine botulique (botox) dans le monde auprès des femmes, mais également auprès des hommes. Pourtant, de plus en plus de jeunes filles se laissent tenter par les injections alors que celles-ci sont à peine majeures.
En effet, les statistiques de 2022 révèlent qu’à 17 ans 6,2 % des adolescents vapotent quotidiennement et 56,9 % en ont déjà expérimenté (OFDT/ESCAPAD), tandis que selon l’Eurobaromètre, 36,5 % des jeunes vapoteurs utilisent un modèle jetable (puff). Des chiffres qui soulignent la progression croissante de la vape chez les tout jeunes adultes, tout comme l'attrait pour les procédures cosmétiques non chirurgicales. Plus précisément chez les jeunes pour des injections dans les lèvres.
Lire aussi : Mythe ou réalité : la cigarette électronique amène les jeunes à fumer

Avant toute injection d'acide hyaluronique ou de toxine botulique, il est recommandé d'éviter le tabac pendant au moins 48 heures. Non seulement, cela permet d'éviter de compromettre le résultat, mais également les risques :
D'ecchymoses et d'œdèmes
De mauvaise cicatrisation
D'inflammations
En effet, la fumée d'une cigarette aggrave ce risque en réduisant l'apport d'oxygène et de nutriments aux tissus, ralentissant la cicatrisation et peut compromettre et écourter la durée des résultats, notamment pour l'acide hyaluronique. Mais qu'en est-il de la cigarette électronique ?

Si à première vue, la cigarette électronique ou une puff paraissent moins néfastes, notamment avant des injections. Sachez que la nicotine est un élément commun entre la cigarette traditionnelle et la cigarette qui peut avoir un impact sur les résultats de vos injections.
Selon le ministère de la santé britannique, la vapeur d'une cigarette électronique est 95 % moins nocive que le tabagisme. En, effet, celle-ci ne contient aucunement les milliers de substances chimiques d'une cigarette de tabac tels que le monoxyde de carbone et les goudrons, même si nous retrouvons de la nicotine dans le tabac et dans els eliquides pour cigarettes électroniques.
Et cette dernière présente un rôle vasoconstricteur. Autrement dit, la nicotine contracte les vaisseaux sanguins, réduisant ainsi le flux sanguin, mais également l'apport nutritif nécessaires à une bonne cicatrisation. Bien qu'il existe peu de documentation scientifique sur les effets de la cigarette électronique avant ou après des injections, ses effets suffisent pour être considérés comme un facteur de risque. Bien évidemment, dans une moindre mesure par rapport au tabac, qui représente un moyen d'arrêter de fumer pour de nombreuses personnes.
Lire aussi : D'où vient la nicotine des eliquides pour cigarettes électroniques ?
Les conséquences ne sont pas si différentes de celles d'une cigarette, bien que les risques de complications soient plus faibles, vapoter peut :
Augmenter légèrement le risque d’ecchymoses ou d’œdèmes après l’injection
Ralentir la microcirculation et la cicatrisation, ce qui peut retarder la récupération
Réduire la durée des résultats si la zone traitée est mal oxygénée.
Ainsi, il est recommandé d’arrêter ou de réduire au minimum le vapotage 24 à 48 heures avant et après les injections, tout comme pour le tabac. Cette pause temporaire optimise la vascularisation locale et diminue les risques d’effets secondaires. Sans compter que la gestuelle obtenue avec une cigarette électronique peut modifier le résultats, en cas d'injections dans les lèvres ou au niveau des sillons nasogéniens.
Enfin, consultez seulement et uniquement des médecins, et non des esthéticiens pour ce type d'intervention. Eux seuls pourront évaluer votre situation individuelle (quantité de nicotine, pathologies associées, traitements en cours) et adapter leurs recommandations avant et après l’acte esthétique.

L'essor des injections d'acide hyaluronique chez les jeunes femmes reflète un changement profond des normes esthétiques. Cette pratique, autrefois réservée aux publics plus âgés, s'inscrit dans une tendance plus large, à l'image du vapotage qui gagne en popularité auprès des 18-24 ans.
Et dans ce contexte, il est simplement recommandé d'adopter une attitude préventive en réduisant voire en arrêtant d'utiliser une cigarette électronique avant et après les injections. Cela favorisera une meilleure cicatrisation et un résultat optimal, tout en limitant les effets secondaires. Bien qu'il soit vivement conseillé d'en parler directement avec un médecin esthétique afin de bénéficier d'un suivi et de conseils personnalisés, et sécurisés.
Lire aussi : L'effet de la cigarette électronique sur la peau
Responsable du blog d'Ecigplanete, j'allie rédaction et analyse pour vous guider dans votre transition vers une vie sans tabac. Soucieuse de transmettre des informations précises et accessibles, je vous propose des tests produits, actualités et définitions afin de vous informer, au mieux, sur la cigarette électronique, le sevrage tabagique et les avantages de la vape.
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