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Décryptage , Santé
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Date de publication 03/09/2024 Mis à jour le 17/12/2025

La nicotine est-elle directement responsable de l'obstruction des artères ? Cette question revient souvent lorsqu’on compare cigarette traditionnelle et cigarette électronique. Si la nicotine joue un rôle dans la dépendance et exerce un effet vasoconstricteur, présente-t-elle les mêmes risques lorsque que nous fumons une cigarette et quand nous utilisons une cigarette électronique ? Découvrons cela dans cet article en faisant le point sur la nicotine et son impact réel sur les artères.

Rappelons qu'une cigarette électronique est un dispositif constitué d'une batterie (box) et d'un clearomiseur, dont sa conception permet de vaporiser et d'inhaler la vapeur des eliquides.
Ceux-ci sont généralement composés de propylène glycol (PG), de glycérine végétale (VG), d’arômes alimentaires et, éventuellement, de nicotine. Le PG et la VG sont des bases utilisées depuis longtemps dans l’industrie pharmaceutique et alimentaire, et aucune étude ne les relie à un risque cardiovasculaire. Les arômes, quant à eux, apportent uniquement le goût et ne jouent pas de rôle sur les artères.
En réalité, la seule molécule pouvant soulever la question est la nicotine. En effet, celle-ci est responsable de l’effet de dépendance et c'est également elle qu’on retrouve dans le tabac comme dans certains e-liquides. La question est donc simple : la nicotine, en elle-même, bouche-t-elle réellement les artères ?

Faisant partie des alcaloïdes les plus connus avec la morphine et la caféine, la nicotine est essentiellement présente dans les feuilles de tabac (Nicotiana tabacum) dont elle est extraite. Celle-ci est ensuite intégrée dans substituts nicotiniques comme les patchs, les pastilles ou encore les gommes à mâcher. Et plus récemment, dans les eliquides dans les années 2000 et dans les boosters de nicotine, à la fin des années 2010.
Et c'est cette même molécule, naturellement contenue dans les feuilles de tabac qui composent la cigarette, que nous retrouvons dans la fumée. En effet, sous l'effet de la combustion, la nicotine est libérée et délivrée, avec les 4 000 substances toxiques et cancérigènes telles que le monoxyde de carbone et du goudron, sous une forme bien différente.
Mais qu'importe la manière dont vous ingérez, assimilez ou inhalez la nicotine, celle-ci induira toujours une dépendance physique, notamment au tabac. Par ailleurs, elle exerce un effet vasoconstricteur, qui resserre temporairement les vaisseaux sanguins, augmentant la pression artérielle à court terme. Toutefois, est-ce que la nicotine bouche les artères ? Découvrons cela en comparant les effets du tabagisme et du vapotage sur les artères.
Le saviez-vous ?
Des quantités infimes de nicotine sont présentes dans les feuilles d’aubergines, de pommes de terre ou encore de tomates. Toutefois, pour obtenir un 1 mg de nicotine, il vous faudrait 10 kilos d'aubergine.
Lire aussi : D'où vient la nicotine des eliquides ?

La nicotine est souvent associée aux maladies cardiovasculaires et à l’obstruction des artères. Pourtant, les mécanismes en jeu sont plus complexes. Le rôle principal revient aux substances issues de la combustion du tabac. La nicotine, quant à elle, exerce essentiellement un effet vasoconstricteur temporaire qui peut influencer la circulation sanguine. Dans les parties suivantes, nous aborderons les effets du tabagisme sur les artères, puis les différences avec le vapotage, avant de préciser la place de la nicotine dans ce processus.

Le tabagisme est la cause de nombreuses maladies chez les fumeurs actifs, y compris chez les fumeurs passifs, telles que :
Les maladies cardio-vasculaires
L’infarctus du myocarde
L’accident vasculaire cérébral
Les maladies pulmonaires.
Naturellement, nous nous concentrerons sur les conséquences du tabagisme sur le système cardiovasculaire.
Ainsi, le tabac est reconnu comme un facteur aggravant pour les maladies cardiovasculaires depuis 1964, grâce au rapport du Surgeon General, déclarant que la cigarette est dangereuse pour la santé. Notamment avec cette citation " Les pathologistes et les chercheurs confirment la relation statistique entre le tabagisme et le cancer du poumon, ainsi que d'autres maladies graves, telles que la bronchite, l'emphysème et les maladies coronariennes ".
Plus récemment, une revue publiée en juin 2025 dans l’International Journal of Cardiology Congenital Heart Disease et sur le site Science Direct, s’appuyant sur 55 études, confirme les effets délétères du tabac sur la santé cardiovasculaire. En effet, les chercheurs avancent que " le tabagisme augmente de 30 % les risques de maladies coronariennes et de 20 à 30 % l'incidence des accidents vasculaires et cérébraux ".
La consommation de tabac augmente les risques cardiovasculaires et cela s'explique par l'inhalation des substances libérées dans la fumée d'une cigarette. Autrement dit, le monoxyde de carbone et les goudrons, qui favorisent l'accumulation de dépôts graisseux sur les parois des artères (athérosclérose).
La nicotine, de son côté rétrécit temporairement les vaisseaux sanguins, aggravant la baisse d’oxygénation et les lésions d’une paroi déjà fragilisée par l’inflammation liée au tabac. Un phénomène qui peut conduire à une obstruction des artères.
Après avoir constaté les effets du tabagisme sur les artères, qu'en est-il du vapotage ? La nicotine, présente dans certains e-liquides, peut-elle provoquer les mêmes dommages que le tabac ?

Contrairement au tabagisme, les données scientifiques actuelles n'ont pas établi de lien direct entre la cigarette électronique et le risque de maladies cardiovasculaires. En effet, là où une cigarette produit de la fumée chargée qui contient du monoxyde de carbone et des goudrons, l’e-cigarette n'implique aucune combustion. Or, ce sont précisément les substances issues de la combustion qui endommagent le système cardiovasculaire.
Avec une cigarette électronique, l'utilisateur inhalera une vapeur issue de la vaporisation d’un e-liquide et non d'une fumée. Ainsi, celui-ci ne sera pas exposé aux mêmes substances responsables des maladies cardiovasculaires. Jusqu’à présent, aucun lien direct n’a été établi entre vapotage et maladies cardiovasculaires.
La nicotine, bien que présente dans certains eliquides, ne présente pas les mêmes conséquences que le tabac. Selon l'étude publiée en 2019 dans le Journal de l'American College of Cardiology, du professeur Jacob George de l'Université de Dundee spécialiste de l'hypertension, "Passer des cigarettes au tabac aux cigarettes électroniques améliore considérablement votre fonction vasculaire en l'espace d'un mois". Bien que d'autres études aient également démontré des effets bénéfiques de la vape chez les anciens fumeurs que nous détaillons dans cet article.
Même si la nicotine conserve son pouvoir vasoconstricteur au sein d'eliquides, elle ne provoque pas à elle seule, les lésions chroniques associées au tabac, mais peut représenter un facteur aggravant chez certains profils à risque. Par ailleurs, rappelons que la nicotine est un neurostimulant qui libère de la dopamine dans l'organisme.
Sans compter que nous tenons à rappeler que la cigarette électronique est uniquement destinée aux fumeurs majeurs et aucunement aux mineurs et aux non-fumeurs.
Lire aussi : Quels sont les effets de la cigarette électronique sur le coeur ? L'analyse d'un cardiologue

En définitive, ce ne sont pas la nicotine mais bien les produits de combustion du tabac qui favorisent l’athérosclérose et l’obstruction des artères. La nicotine conserve un effet vasoconstricteur temporaire et peut accentuer certains risques chez des personnes fragilisées, mais elle n’explique pas à elle seule les maladies cardiovasculaires liées au tabagisme.
La cigarette électronique, en supprimant la combustion, réduit considérablement l’exposition aux goudrons et au monoxyde de carbone, principaux responsables des pathologies cardiovasculaires. Elle n’est pas dénuée d’effets, en particulier du fait de la présence éventuelle de nicotine, mais constitue une alternative moins nocive pour les fumeurs adultes qui souhaitent limiter leur consommation de tabac.
Bien qu'il soit préférable de consulter un professionnel de santé et d'opter pour des substituts nicotiniques reconnus comme les patchs, les gommes à mâcher et les pastilles, dans un premier temps.
Lire aussi : Une baisse des risques cardiovasculaires de 20 % après un mois de vapotage
Responsable du blog d'Ecigplanete, j'allie rédaction et analyse pour vous guider dans votre transition vers une vie sans tabac. Soucieuse de transmettre des informations précises et accessibles, je vous propose des tests produits, actualités et définitions afin de vous informer, au mieux, sur la cigarette électronique, le sevrage tabagique et les avantages de la vape.
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