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Qui a inventé la cigarette électronique ? L'ecigarette résulte d'un long processus d'innovations techniques et de recherches amorcés dès le début du XXe siècle. De ses premières formes expérimentales à son développement industriel, découvrez l'histoire et les différentes évolutions de la cigarette électronique à travers cet article, de ses premiers brevets jusqu’à sa commercialisation sous la forme que l'on connaît aujourd'hui.

Qu'est-ce qu'une cigarette électronique ? 

Avant d'aborder l'histoire et l'invention de la cigarette électronique, également nommée ecigarette ou vapoteuse, rappelons que c'est un dispositif électronique de vaporisation composé de deux éléments principaux :

• D'une batterie qui alimente le système en électricité pour chauffer la résistance située dans le clearomiseur 

• D'un clearomiseur dans lequel la résistance chauffe l'e-liquide, stocké dans un réservoir pour le transformer en vapeur inhalable.
  
  

Ce type de dispositif est parfois utilisé par certaines personnes dans une démarche de réduction ou de modification de leur consommation de tabac étant donné qu'il permet l'inhalation d'un eliquide :

• Avec ou sans nicotine selon le taux sélectionné

• Avec ou sans arômes selon les besoins spécifiques de chaque utilisateur

• En reproduisant certaines habitudes gestuelles, liées à l'acte d'inhaler qui peut être recherché par certains utilisateurs.
  
  

Les principales étapes du développement de la cigarette électronique

1903 - 1907 : Henry Ferré

En 1903, un brevet est déposé par le pharmacien Henry Ferré pour un « inhalateur tubulaire », un dispositif médical qui, rétrospectivement, présente certaines similitudes avec les cigarettes électroniques actuelles. Celui-ci fonctionnait à l'aide de substances chimiques, dont l'acide chlorhydrique et une solution aqueuse de carbonate d'ammonium contenant de l'alcool polyatomique qui produisaient une vapeur blanche.

1927-1930 : Joseph Robinson

C’est au début du vingtième siècle que les prémices de la cigarette électronique se dessinent où Joseph Robinson dépose un brevet pour un appareil de vaporisation de composants médicaux par le biais d’un chauffage électronique en 1927.

Trois ans plus tard, en 1930, le vaporisateur destiné à aider les patients qui souffraient de maladies pulmonaires chroniques ; est non seulement reconnu, mais également breveté.

Bien qu’il ne s’agisse pas d’une cigarette électronique au sens actuel du terme, ce dispositif est parfois présenté comme l’un des ancêtres conceptuels de la vape puisqu'il a été conçu pour vaporiser des substances médicales. Autrement dit, cette invention marque les premières tentatives de créer un système d’inhalation sans combustion.

1963 : Herbert A. Gilbert : La vapeur aromatisée

En 1963, l'Américain Herbert A. Gilbert, originaire de Pennsylvanie, dépose un brevet pour son invention " smokeless non-tobacco cigarette ", un dispositif électronique fonctionnant sans tabac et sans combustion.

Herbert A.Gilbert était considéré comme l’un des précurseurs de la cigarette électronique car son invention fonctionnait par circulation d’air chauffé à travers une cartouche aromatisée, préfigurant l’usage d’arômes dans les modèles actuels. Une avancée majeure qui a été brevetée en 1965.

Bien que ce dispositif ait été pensé comme une alternative à la cigarette, tout en ayant l'apparence d'une ecigarette, qui peut rapppeler le design de l'Ego Joyetech. celui-ci n'a jamais été commercialisé. En effet, des fabricants du tabac et des sociétés pharmaceutiques auraient refusé le lancement de la " smokeless non-tobacco cigarette " afin de " protéger le marché ".

1979 : Phil Ray, Norman Jacobson

En 1979, Phil ray, ingénieur informatique et fondateur de la société d'informatique Datapoint Corporation, et Norman Jacobson qui était son médecin personnel et physicien, ont inventé un dispositif permettant d'inhaler de la nicotine sans tabac et sans combustion, suite à leur recherche intitulée " Non-Combustible cigarette : alternative method of nicotine delivery ".

Leur invention " Favor " était composé d'un papier imbibé de nicotine pure, avant d'être roulé dans un tube en plastique, sans aucun système électronique, ressemblant à une cigarette traditionnelle. En effet, il suffisait d'aspirer pour vaporiser la nicotine avant d'être inhalée par l'utilisateur, d'où les termes " vaping " et " vape ".

Malheureusement, ce dispositif présentait une durée de vie très courte et n'a pas rencontré le succès commercial espéré pour les raisons suivantes :

• L'absence de vapeur

• Le manque de puissance de délivrance de nicotine

• Le contexte social et économique peu favorable
  
  

1988 : R.J Reynolds Tobacco Company

En 1988, la société R.J Reynolds Tobacco Company, détentrice de la marque de cigarette représentée par un dromadaire, lance le projet SPA (Safer Product Alternatives) afin de développer une alternative plus saine à la cigarette.

Ainsi, l'entreprise développe un modèle de cigarette alternatif nommé « cigarette Premier ». Ce dispositif fonctionne par la combustion d'un charbon qui chauffe et vaporise le liquide. Cependant, ce fonctionnement reposant sur un principe de combustion était considéré comme potentiellement préoccupant.

Par ailleurs, le manque d’informations claires sur le sur le fonctionnement de ce produit a nourri la méfiance du public. Et le projet se solde par un échec, malgré plus de 400 millions de dollars investis en recherche, communication et marketing. 

Compte tenu de cet échec, l'entreprise tente de relancer son activité en développant et en commercialisant le modèle Eclipse, mais sans succès. Fragilisée par ces tentatives infructueuses, l’entreprise a connu de lourdes pertes dans les années 1990, entraînant le licenciement d’environ 10 % de ses effectifs.

2003 : Hon Link

La première cigarette électronique telle qu’on la connaît aujourd’hui a été inventée en 2003 par le pharmacien chinois Hon Lik. Celui-ci aurait eu l’idée de l'ecigarette à la suite d’un rêve marquant " « Je rêvais que j’avais une toux et une respiration sifflante. J’imaginais que je me noyais jusqu’à ce que soudain, les eaux autour de moi se sont levées dans un brouillard ». Trois ans plus tard, le décès de son père, atteint d’un cancer du poumon, renforce sa volonté de concevoir une alternative sans combustion. 

Suite à ces évènements, Hon Lik se lance dans la conception d'un substitut à la cigarette traditionnelle pour se sevrer du tabac, mais également pour éviter de subir le même sort que son père. Ses efforts aboutissent en 2004 avec l'enregistrement d'un brevet pour sa cigarette électronique auprès de l'United States Patent and Trademark Office, l'office américain des brevets.

Son invention présente un système de vaporisation de la nicotine sans combustion, alimenté par une batterie qui chauffe la résistance.  L’une des avancées majeures par rapport aux prototypes antérieurs réside dans la reproduction de la gestuelle et des sensations associées à l’acte de fumer, caractéristiques absentes des autres substituts nicotinique.

Comment la cigarette électronique a-t-elle évolué ces dernières années ?

En quelques années, les ecigarettes ont évolué des modèles dits cigalikes, dont le design rappelait celui des cigarettes classiques, vers des kits complets et techniques. Ceux-ci offrent davantage de fonctionnalités et d'autonomie tels que :

• Le réglage de puissance (eco, smart, temperature, wattage)

• Les airflow réglables (entrées d'air)

• Les résistances axées sur le ressenti des arômes du eliquide

• La capacité de puissance
  
  

Bien que certains modèles soient équipés d'un système par aspiration automatique pour une utilisation simplifiée, généralement acquises par des vapoteurs se déclarant comme débutants, qui présentent essentiellement des formats compacts.

Néanmoins, parmi les marques de cigarettes électroniques les plus connues dans le monde de la vape comme Vaporesso, Voopoo, Aspire, Geekvape, Innokin proposent des modèles adaptés aux besoins spécifiques de chaque profil d'utilisateur.

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