Alliance contre le Tabac demande l'interdiction immédiate des puffs


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27/10/2022 reads837

Les puffs dans le viseur d'Alliance contre le Tabac


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Quelques jours après la Vapexpo et avant le mois sans tabac, l’Alliance contre le tabac a publié un communiqué de presse ce mardi 25 octobre demandant “l’interdiction immédiate” des cigarettes électroniques puffs. Alors verrons-nous les puffs interdites ?



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Que dit le communiqué de presse de l’Alliance contre le tabac ?

Ce que dit l'étude

Composée de 24 membres engagés dans la lutte contre le tabac, l’association Alliance contre le Tabac (ACT) souhaite que les puffs soient interdites en France, selon un communiqué de presse publié le 25 octobre. En effet, selon le président de l’Alliance contre le Tabac, Loïc Josseran, la vape serait un moyen de transformer nos jeunes en fumeurs de demain ”Vous l’aurez compris, les cigarettes électroniques jetables puffs sont dans le viseur de la fédération après la publication de leur étude, en collaboration avec l’institut de sondage BVA. 

Menée sur un “ échantillon national représentatif de 400 adolescents âgés de 13 à 16 ans , l’étude démontre que 13 % des 13-16 ans auraient déjà utilisé une puff. Ce chiffre s’élève à 20 % si l’un des parents est fumeur et à 29 % si les deux parents le sont. 

Autrement, nos jeunes adolescents seraient tentés ou auraient testé la puff par simple effet de mode dans les cours de récréation ou à l'entrée des collèges et lycées. " Parmi les ados ayant déjà testé ce dispositif, 44 % l'ont fait car ils ont vu beaucoup de personnes l'utiliser et 50 % l'ont testé car leurs propres amis le consomment " 

Toutefois, bien qu'elle paraisse attrayante pour leur côté ludique, 52 % d'entre eux : 

  • 81 % des sondés considéraient la puff comme un gadget ;

  • 63 % estiment la puff trop chère ;

  • 76 % qualifient la puff dangereuse pour la santé.


Critique de l’étude

L'étude d’Alliance contre le Tabac avance que 13 % des 400 mineurs (seulement!) interrogés, entre 13 et 16 ans, auraient testé une puff, mais combien d’entre eux sont devenus des vapoteurs quotidiens ? Combien d’adolescents ont basculé vers la cigarette de tabac après avoir vapoté, sur ces 13 % de jeunes ? Combien sont-ils à avoir testé la puff par simple curiosité et/ou par effet de mode comme tout adolescent ? Ne vous souvenez-vous pas avoir acheté des cigarettes au chocolat, aromatisées aux fruits ou des bonbons acidulés aux couleurs douteuses que tout le monde s'arrachait ? 

Deuxièmement, la fédération annonce que le vapotage causerait des inflammations respiratoires ainsi que des affections cognitives, sans pour autant apporter de chiffres et de résultats concrets à partir d’une, voire de plusieurs études d'un quelconque institut ou d'une Université réputée. 

Par ailleurs, plusieurs études ont démontré qu’il n’existait pas d’effet passerelle entre la vape et la cigarette comme certains pourraient le prétendre dans l'article suivant : Mythe ou réalité : Vapoter amènerait les jeunes à fumer ? 






Cigarette électronique jetable puff

La cigarette électronique efficace pour un sevrage tabagique 

Tout d’abord, rappelons que la cigarette électronique a été inventée par le pharmacien Hon Link en 2003, lui-même sensibilisé aux méfaits du tabac étant donné qu’il était un ancien fumeur. Celui-ci n’arrivait pas à se sevrer avec les substituts nicotiniques car il n’obtenait pas la juste dose de nicotine pour un sevrage tabagique efficace. C’est alors qu’il eut l'idée de la cigarette électronique pour garder la gestuelle qu’il pouvait avoir avec une cigarette de tabac, tout en bénéficiant de dose de nicotine dont il avait besoin. 

Par la suite, de nombreux témoignages et études sont apparus pour démontrer l’efficacité de la cigarette électronique dans le cadre d’un sevrage tabagique.  

Étude de l’Institut Pasteur 

Est-il dangereux de vapoter ? L’étude de l’Institut Pasteur du CHU de Lille de 2020 a cherché à répondre à cette question que beaucoup se posent en comparant les effets de la vapeur d’une cigarette électronique avec la fumée du tabac fumé. 

Financée par l’Institut de Recherche en Santé Publique et par l’Institut National du Cancer, cette étude apparaît quelques mois après l’avis de l’OMS sur la cigarette électronique afin d’évaluer les réels effets de la vapeur inhalée grâce à une cigarette électronique.  

Les résultats sont sans appel ! L’étude a démontré que :

  • Les cigarettes électroniques testées produisent 500 fois moins de carbonylés et presque 100 fois moins d’hydrocarbures [...] que la cigarette conventionnelle” ;

  • La dose cellulaire létale 50 de toxicité cellulaire était de 2 bouffées de cigarette [...] tandis que la vapeur de la cigarette électronique n’était jamais parvenue à cette dose en ce qui concerne la nocivité pour le système pulmonaire ;


L’efficacité de la cigarette électronique dans le sevrage tabagique reconnue en Angleterre

Au Royaume-Uni, le ministère de la santé britannique a officiellement déclaré en 2015 et 2018 que le vapotage est "au moins 95 % moins nocif que le tabagisme” selon un rapport de Public Health England (PHE). Réalisé par le professeur John Brutton et la docteure Ilze Bogdanovica chez UK Centre for Tobacco and Alcohol Studies de l'Université de Nottingham, ceux-ci avancent que "Le danger associé à l’utilisation [des cigarettes électroniques] risque d’être extrêmement faible, et certainement beaucoup plus faible que le tabagisme".  

Par ailleurs, le rapport de 2022 du King's College London annonçait pour la 8e année consécutive le 29 septembre que le vapotage était considéré comme moins nocif que le tabagisme et qu'il représente "petite fraction de risques liés au tabagisme" que ce soit à court ou à moyen terme.

Enfin, les puffs sont particulièrement adaptées pour tous les vapoteurs débutants afin qu'ils se familiarisent avec le monde de la vape et les cigarettes électroniques. Cela leur permet, par la même occasion, de conserver "leur identité de fumeur" avec un dispositif à l'image "non-médicale et socialement acceptable".


Conclusion 

D'après les études exposées, les puffs ne présentent, en aucun cas, un quelconque risque d'effet passerelle vers la cigarette de tabac tant redoutée par Alliance contre le Tabac, dont on attend des actions conséquentes afin que le tiers de nos jeunes fumeurs quotidien n'aient plus accès aux cigarettes. 

Par ailleurs, rappelons qu’une cigarette de tabac contient 4000 substances chimiques dont 50 cancérogènes selon Santé Publique France contre 4 ingrédients inhalés qui ne sont autres que le propylène glycol, la glycérine végétale, les arômes et des additifs qui composent les e-liquides de nos cigarettes électroniques “classiques” et de nos puffs. Ce sont les mêmes ingrédients que nous retrouvons dans de nombreux produits alimentaires, cosmétiques ou encore pharmaceutiques que nous consommons au quotidien sans même nous en apercevoir. 

Alors que préférons-nous ? Que nos jeunes vapotent ou fument ?


Magali Kellaris 

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