La cigarette électronique et son histoire


Qu’est-ce qu’une cigarette électronique ?

L’appellation « cigarette électronique » désigne un vaporisateur constitué des éléments suivants : une batterie délivrant le courant électrique nécessaire au chauffage de la résistance. Sous l’action de la chaleur, l’e-liquide s’évapore et se mue en vapeur inhalable. En somme, l’e-cigarette est un dispositif qui aide le vapoteur à se défaire de la cigarette traditionnelle, et de facto au tabagisme, en conservant ses gestes routiniers. De plus, l’e-liquide utilisé assouvit les besoins journaliers en nicotine de manière à éviter les symptômes du manque lors de la période de sevrage.

Quelles sont les origines de la cigarette électronique ?

C’est au début du vingtième siècle que les prémices de la cigarette électronique se dessinent. L’année 1927, Joseph Robinson dépose un brevet sur un appareil de vaporisation des composants médicaux par le biais d’un chauffage électronique. Trois ans plus tard, en 1930, son invention est reconnue et brevetée. L’ancêtre de l’e-cigarette avait alors pour vocation d’aider les patients souffrant de maladies pulmonaires chroniques à trouver un moyen d’administration du traitement simple, hygiénique, efficace et sécuritaire.

Qui a inventé le premier dispositif électronique alternatif au tabac ?

C’est dans les années soixante, plus précisément en 1963 que l’américain Herbert A. Gilbert, originaire de la Pennsylvanie, propose un dispositif alternatif au tabac. Son brevet porte sur un modèle de cigarette électronique dénué de toute trace de tabac qui ne produit aucune fumée. Il fonctionne différemment des vapoteuses modernes bien que son design ne soit pas sans rappeler l’Ego ou l’Endura. Cette invention fut un flop à l’époque étant donné que les vapoteurs et fumeurs d’aujourd’hui comme d’antan sont attirés par la fumée des cigarettes et des e-cigarette. Rappelons-le, son principe de fonctionnement est simple : le flux d'air chauffé circule vers une cartouche filtrante aromatisée, d’où l’absence de vapeurs inhalables.

Quelle évolution connaît l’univers de la cigarette électronique dans les années quatre-vingt ?

Vers la fin des années quatre-vingt, la société R.J Reynolds Tobacco Company met sur pied le projet SPA. Elle développe ainsi un modèle de cigarette alternatif appelé « cigarette premier ». Le principe de ce dispositif reposait alors sur la combustion d’un charbon en vue de chauffer et de vaporiser le liquide. Il possède quelques similitudes avec les cigarettes électroniques modernes ; néanmoins, il est jugé néfaste pour la santé. Ses détracteurs mettent en exergue l’aspect dangereux de la combustion qui pourrait excéder les risques sanitaires encourus en fumant une cigarette traditionnelle. Par ailleurs, le manque d’information entourant les nouveautés techniques encourageant la suspicion, le projet fut au final un flop monumental. L’entreprise a perdu plus de 400 millions investis en recherche et développement, publicités et en campagnes d’information. Compte tenu de l’échec de la cigarette, l’entreprise tente de remonter la pente avec le modèle Eclipse. En effet, elle s’efforce d'évoluer dans le projet SPA mais sans succès. Elle entre en faillite dans les années quatre-vingt-dix et se retrouve obligée de licencier près de 10 % de ses employés.

Quand est née la première vraie cigarette électronique ?

Ce n’est que dans les années deux mille que la cigarette électronique comme nous le connaissons voit le jour. Hon Lik, un pharmacien chinois amateur de cigarettes reçoit l’inspiration de la cigarette électronique dans un songe. Selon ses propres dires : « Je rêvais que j’avais une toux et une respiration sifflante. J’imaginais que je me noyais jusqu’à ce que soudain, les eaux autour de moi se sont levées dans un brouillard ». Puis, trois années plus tard, le décès de son père, des suites d’un cancer du poumon déclenche un véritable déclic. Il se doit de mettre au point ce dispositif alternatif au tabac afin de ne pas suivre son père dans la tombe pour les mêmes raisons. Ses efforts portent effectivement ses fruits puisqu’un brevet pour la cigarette électronique est enregistré auprès de l’United State Patent Office en 2004. Son invention se réfère à un système de vaporisation de la nicotine sans passer par la phase de combustion : le système est alimenté par une batterie chargée de chauffer la résistance. L’absence de goudron garantit ainsi de meilleures répercussions sur la santé. Les risques de cancer sont alors diminués de plus, le fumeur est en mesure de préserver les sensations nostalgiques de la cigarette classique. Il est à noter que l’absence de combustion limite également les risques d’incendie.

Quelles améliorations connaissent les cigarettes électroniques actuelles ?

La communauté des vapoteurs compte chaque jour un nombre croissant de membres actifs. Par ailleurs, les innovations techniques et technologiques ont donné naissance à de nombreux modèles de cigarettes électroniques. Aujourd’hui, les vapoteurs disposent d’appareils dotés de plusieurs fonctionnalités comme la variation de puissance et de température, des batteries à autonomies variées, des systèmes de vaporisation permettant de réguler la production de vapeur, …etc.